gpascale
365 jours + 1
mois de mai, il faisait chaud
il y a 365 jours + 1.
éclipse, fin de siècle, tempêtes
ont bousculé le monde mais pas mon cœur
où tu grandis jours après jours.
il y a 365 jours + 1
j’étais désert et conflits
je ne savais rien de tes mots
je ne savais rien des miens non plus,
nos brouillards se sont dissipés…
tu as forgé les racines de mon arbre de vie
et feuille à feuille je me découvre
après 365 jours + 1…
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Requiem pour un été
le vide se remplit déjà d'automne
partout la brume embrasse les étangs
par terre un nuage essaie de marcher
mais il n'a appris qu'à voler…
la châtaigne roule ses épines
et sourit à l'oiseau
"je n'ai jamais connu l'été"
la morte saison de rouges et de feux
fait s'endormir les arbres centenaires
sous la bruine matinale
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Seuls les enfants savent...
combien font deux et deux
au royaume des papillons ?
que voit-on dans les yeux d'un ange
lorsque l'un d'eux nous frôle
alors que nous nous endormons ?
parapluie au-dessus de ma tête
fait rebondir goutte à goutte
les larmes du ciel.
petit fantôme craintif
a chuchoté à mes oreilles
"il fait presque nuit !"
pourquoi les lampes de l'avenue
ont-elles clignoté à ce moment-là ?
une chenille douce et verte
a grimpé le long d'un lys
qu'espère-t-elle trouver tout au bout ?
personne ne saurait y répondre
comme le ferait un enfant…
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9
des heures que le vent dévore
des heures englouties petit à petit
j'allume la lumière du monde
sur le toit qui se perle lentement
d'une rosée oubliée un peu
le neuf broie les chiffres incendiés
le neuf arrose les balcons fanés
il nous entraîne doucement
vers des cocons de duvets
les écoliers te connaissent
te haïssent-ils ?
ta main efface petit à petit
les jeux d'août
les jeux doux
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Vrai semblant
certains jours je la regardais par la fenêtre
elle dansait avec les flocons,
elle jouait à saute-mouton avec les nuages
d'autres fois elle pleurait, assise au bord de l'eau
même les poissons étaient tristes
elle oubliait d'être
elle ne savait pas toujours qui elle était
elle parlait aux fantômes
elle se croyait transparente
elle avait le feu en elle, la fougue au ventre
la passion coulant dans ses veines
elle avait parfois la colère facile
le caprice d'une enfant
mais elle savait être douceur de mère
amante amoureuse et patiente
ce matin je l'ai vue dans mon miroir…
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