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Poésie

 

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Une photo noir et blanc et bleu

 

                       

tu as dessiné sur ma photo

des ombres aux éclats flous

du bleu sur mes lèvres

rayon de lumière sur mes yeux

tu as découpé un nuage

comme un ruban soyeux,

tu l'as posé doucement

en fard sur ma joue

parfois tu touches ma gorge

du bout des yeux.

tu as posé ma photo

noir et blanc et bleu

et pleine de lumières

sur le rebord de la fenêtre

comme pour attendre que je m'envole

mais ce sont les étoiles

qui te l'ont dérobée avant l'aube

car je leur ai parlé d'amour,

celui de la vie pour le jour

qu'elle ne connaîtront jamais…

 

Nous

 

                   
je voudrais t’écrire mes mots

qui n’ont pas encore servi

qui ne sont pas encore usés

ni vidés de leur magie

je voudrais inventer pour toi

des mots vrais remplis de poésie

pour montrer l’image de mon cœur

comme tu ne l’as jamais vu

je voudrais t’envahir de moi

pour que jamais tu ne veuilles t’éloigner

je voudrais construire pour toi

une forteresse somptueuse

ouverte à toutes tes fantaisies

ouverte à ta liberté

mais dans laquelle tu nous donnerais

une romance à chaque fois nouvelle

je voudrais apprendre pour toi

le chant des sirènes, envoûtant et magique,

les philtres d’éternité

pour que jamais rien ne s’achève

pour que jamais tu ne nous oublies…

 

Psychose

 

                           
le psychopathe et son psychiatre

se sont mariés ce matin,

l’un n’étant rien sans l’aide de l’autre

ils se sont unis pour le pire

le psychopathe en velours noir

son psychiatre en satin blanc

la photo était floue

sans doute moins que leur avenir…

 

Un avion est passé sous mes ailes

 

                            
un avion est passé sous mes ailes

je n’ai pas senti son souffle,

le matin brûlait mes yeux

de ses lueurs mordorées

comme un géant de cristal

tu as tendu la main pour le saisir

doucement sans froisser sa chair,

l’avion a fondu dans tes doigts

je sens encore ta chaleur

qui vibre au fond de mon ventre

quand je t’entoure de mes ailes

ta raison m’ensorcelle

ta raison fait de moi un oiseau

qui tente de s’envoler pour la première fois

il n’y a plus de couleur dans mon ciel

quand ton avion quitte mes ailes

 

4 jours

 

                               
voilà quatre siècles que le soleil est mort

quatre coups de marteau sur mon cœur

quatre marches vers l'enfer

quatre-vingt heures dans mes jours…
             

a chaque instant je tourne la clé

dans ma boîte aux lettres vide

qui me dit en soupirant

qu'il n'y a aucun espoir de me guérir
                   

je passe devant le téléphone, le regard noir

il ne bouge pas, ne me parle pas

voilà quatre mille ans que tu es parti

mon amour,

ou peut-être quatre mois ?

je ne sais plus.
               

en réalité quatre jours…

qui affolent les aiguilles de mon temps.

mes horloges me mentent effrontément,

même les coqs ne chantent plus

qu'un seul jour sur deux

pour me les faire oublier…
                 

je hais les trains qui te prennent à moi,

les passants d'une ville surpeuplée

qui te frôlent sans savoir que c'est Toi,

les façades, les bâtisses

où tes yeux se posent, curieux,

les draps qui t'enlacent froidement,

même mon cœur n'est pas assez vaste

pour que tu t'y perdes comme dans ces rues
                      

as-tu caressé l'image du temps

avec ma bouche en arrière-plan ?

sais-tu que mon sablier coule à l'envers

pour me cacher son ennui ?

je ferme la porte une fois de plus

sans tourner la clé

pour m'endormir en espérant y entendre la tienne

venir me rendre mon sourire

 

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